Rationaliser sa peur pour mieux la contrôler. Il est normal d’avoir peur, mais n’oublie pas que nous avons appris à avoir peur. Nous sommes passés du stade pendant notre enfance de l’insouciance à celui de la conscience du risque. La peur n’est qu’un mécanisme irrationnel ayant pour but de nous protéger. Elle est l’objet d’une partie animale qui subsiste en nous. Attention, je ne dis pas que la peur est inutile. Je dis simplement que nous avons développé trop de peurs et que souvent, nous avons tendance à développer de nouvelles craintes au fur et à mesure que nous prenons de l’âge. Cela est notamment dû au poid des responsabilités qui nous incombent.

La peur est souvent irrationnelle. Si tu couches sur papier les risques réels, si jamais tu te décidais à aller jusqu’au bout de tes idées, tu te rendrais compte que souvent nous exagérons le risque et qu’aucune des conséquences n’est irréversible.

Bien évidemment, je ne suis pas là à te dire de quitter ton travail, ton logement et de tout parier sur l’écriture de ton roman. Je ne suis pas en train de te dire “Lance ta propre émission !” si tu es trop timide pour répondre au simple bonjour de ta boulangère. Non, l’idée ici est de définir quel est ton objectif et dessiner une sorte de route avec des points relais jusqu’à celui-ci.

Si tu souhaites devenir photographe globe-trotter à plein temps mais que tu ne connais rien à la photo, essaye de déterminer les lacunes qui empêcheraient de le faire. Par exemple, je suis nul en anglais, je ne connais rien à la photo, j’ai peur de voyager seul, etc.

Tes points relais qui dessinent la route vers ton objectif seront surement alors :

  • Prendre des cours d’anglais et essayer d’introduire cette langue dans mon quotidien (ebook, podcasts, film en vo etc..)
  • Me procurer un appareil photo, m’inscrire à des mini stages, m’inscrire à des cours ou encore apprendre avec des tutoriels la photographie sur internet
  • Chercher des groupe Facebook, des forums sur les globe-trotters, faire des mini séjours en France pour s’habituer et participer à des événements communautaires sur cette thématique

Le plus important est de se créer une map pour toujours avoir en tête les différentes étapes vers ton objectif final.

Deuxième chose : te fixer des objectifs cruciaux mais simples à accomplir. Bien évidemment, si tu travaille et que tu veux apprendre l’anglais en 1 mois, cela va être compliqué. De la même façon si tu te fixes comme objectifs de savoir tenir une conversation en anglais dans 1 an, mais que tu ne définis pas comment, de manière quotidienne ou hebdomadaire, tu vas procéder pour atteindre cet objectif. Le fait que l’objectif soit lointain va t’amener à procrastiner et tu finiras par au final le reporter indéfiniment ou l’abandonner.

Dans le même état d’esprit, voici d’autres exemples :

  • Tu souhaites écrire un roman : fixe toi comme objectif d’écrire une page par jour
  • Tu souhaites lancer ton blog : écris 1 à 2 articles par semaine
  • Tu veux vaincre ta timidité : commence à enregistrer un podcast audio hebdomadaire où tu parles de ce que tu veux et diffuse le sans le retoucher.

J’aimerais revenir sur l’une des peurs majeures citées plus haut dans ce dossier, c’est celle de recevoir des critiques négatives. Première chose à savoir, c’est que souvent ceux qui formulent des critiques de ce type là sont des personnes qui sont soumises aux mêmes peurs que toi et c’est ce qui les empêchent elles-mêmes d’accomplir leurs rêves. Ensuite, un créateur ou un entrepreneur préférera toujours t’encourager ou te formuler une critique constructive afin de t’améliorer. Mais rappelle toi, ce n’est pas parce qu’on te dit que c’est nul que ça l’est vraiment. Regarde les émission du type ONPC sur France 2 et tu verras que même les plus grands artistes et intellectuels font rarement l’unanimité. Sache que plus tu auras d’audience et plus tu auras de critiques, cela va de paire. Donc fort de ce constat, autant s’habituer à ne pas trop les prendre en compte.

Comme nous arrivons à la conclusion de ce dossier, je me permets de me répéter un peu pour te dire vraiment que ce qui compte, c’est quel est ton leitmotiv. Si tu souhaites faire ton court métrage, fais le peu importe les critiques. Si tu souhaites écrire ton roman, fais le pareillement.

Surtout, n’écoute pas les gens qui te disent que c’est impossible. Si on avait écouté ce genre de personnes, les voitures n’existeraient pas, internet non plus, nous n’aurions jamais envoyé des hommes sur la Lune. Ces personnes ne sont pas méchantes, elle transposent juste leurs propres angoisses sur toi. Petit conseil également, entoure toi de créatifs, d’entrepreneurs, de rebelles et d’audacieux car leur enthousiasme et leur positivité pourrait déteindre sur toi.

N’espère pas devenir une superstar. Si par chance cela arrivait, tant mieux mais fais avant tout les choses pour toi et parce que cela te rend heureux.

Attention également à ne pas te prostituer (faire du contenu sans valeur ajoutée) pour satisfaire ton audience, cela n’en vaut pas la peine.

Fais les choses étapes par étapes et habitue toi à mener à terme tes projets. De la même façon n’essaye pas de trop en faire d’un coup.

 

“Rien n’est vrai, tout est permis”, citation tirée du jeu Assassin’s Creed et qui résume un peu ma pensée.