Chapitre 1: Avoir une idée c’est bien, la réaliser c’est moins excitant
Aujourd’hui, je vais parler d’un problème majeur des créateurs de contenu, mais qui s’applique également aux entrepreneurs. Je pense que je rédigerai prochainement un article similaire pour les entrepreneurs en y apportant quelques idées spécifiques à l’entrepreneuriat.
Les créateurs de contenu sont généralement des gens créatifs et l’un des problèmes des gens particulièrement créatifs c’est qu’ils, lors des bonnes vibes, sont des machines à idées capable de développer 100 idées à la minute. Bien évidemment, j’exagère un peu mais vous comprenez surement où je veux en venir.
Le problème, c’est que cette condition psychique si particulière se manifeste dans des conditions très différentes d’un créatif à un autre. Pour certains c’est à l’aurore en écoutant de la musique, pour d’autres c’est tard dans la nuit, pour certains c’est sous la douche ou encore dans des des moments d’extrême fatigue. Bref, il existe énormément d’habitudes qui permettent d’entrer dans la vibe de la création.
Voir l’article : Apprendre à se connaître et à entrer dans la bonne vibe de la création
Hors, une fois que l’on découvre le plaisir d’être particulièrement productif dans le développement d’idées, cela devient vite une drogue et comme toute drogue, l’obsession d’en ressentir à nouveau les effets se fait sentir et il arrive parfois que l’on se contente du plaisir d’avoir des idées, mais elles ne sont pas forcément développées et finissent par être oubliées.
Car comme toute drogue, une fois que l’effet de cet état mental particulier se dissipe, on a tendance à être rattrapé par la réalité. Il est alors particulièrement difficile par la suite de se lancer, nous nous questionnons : “Suis-je vraiment capable de le faire ? Que vont en penser les gens ? Si jamais ils trouvaient ça nul ? Et si je me ridiculisais ? etc.”
Autant de questions qui vous mèneront à conclure que finalement, ce n’était pas une bonne idée et qu’il vaut mieux être réaliste.
Pourtant, la seule réalité est la suivante : on ne peut jamais savoir à l’avance si une idée va fonctionner ou non.
Pas convaincu ? Voici quelques exemples d’idées de grands créateurs qui n’ont pas fonctionné ou qui ont été décriées par l’opinion.
- Le premier Mac de Steve Jobs fut un excellent ordinateur mais il n’a jamais fonctionné d’un point de vue commercial.
- En 1964, le péplum “La chute de l’Empire romain”, réalisé par Anthony Mann, fut un échec au box office et un échec critique
- La tour Eiffel fut décriée par les plus grand intellectuels de l’époque et une partie de l’opinion publique.
Voir l’article 10 flops des plus grands créateurs
Une des choses importantes à savoir et qui pourrait quelque part rassurer, c’est que certains de ces échecs sont devenus des succès. C’est par exemple le cas du film “La Chute de l’Empire romain” dont on parlait plus haut, et qui est aujourd’hui reconnu comme l’un des meilleurs péplums de tous les temps. D’ailleurs, pour l’anecdote, Ridley Scott a admis s’être grandement inspiré de ce film pour faire Gladiator.
C’est aussi le cas de la tour Eiffel qui est aujourd’hui un monument touristique majeur et beaucoup de voix protesteraient si le gouvernement décidait de la démonter. Pourtant, une lettre de plaintes avait été signée avant même sa construction par une cinquantaine d’intellectuels français de l’époque. Une fois achevée, elle continua à recevoir des critiques virulentes dont voici quelques exemples :
“Ce lampadaire tragique” Léon Bloy
“Cette haute et maigre pyramide d’échelles de fer, squelette disgracieux et géant dont la base semble faite pour porter un formidable monument de Cyclopes, et qui avorte en un ridicule et mince profil de cheminée d’usine” Guy Maupassant
Morale de l’histoire : les critiques ne sont pas toujours justifiées, ou ne sont pas forcément représentatives de la qualité d’une création. C’est pour cela que je te recommanderai, si tu souhaites créer ou entreprendre, de ne pas forcément faire fis des critiques, surtout aujourd’hui où, sur le web, tu peux être confronté au phénomène des haters voire pire, que ton oeuvre soit jugée par un pseudo-intellectuel / critique d’un magazine bobo.
Ce qui peut-être décourageant, mais qui est au final rassurant, c’est qu’en général, ce que tu produiras ne sera vu que par un cercle très restreint. Tu as donc le temps de publier plusieurs de tes créations et de les peaufiner au fur et à mesure.
Petite mise en garde : lors des modifications que tu apporteras à ton contenu et au fur et à mesure des feedbacks que tu recevras, fais attention à ne pas altérer ton contenu au point de ne plus apprécier le créer.
Je pense en effet que l’une des règles les plus importantes, c’est d’abord de créer ou entreprendre parce que tu as envie de le faire et de le faire à ta manière. Si tu souhaites créer du contenu, pose toi donc cette question simple et répond en toute honnêteté : Est-ce que personnellement j’aimerais consommer ce genre de contenu ? Si la réponse est oui, alors fais le.